London Bridge is Falling Down
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Angleterre. 24ème siècle. Entre les crimes et les meurtres, la ville de Londres n'est plus du tout ce qu'elle était...
 
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 A new fuc... annoying morning

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Allen Crimson
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MessageSujet: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptySam 29 Aoû - 20:50

Allen était allongé sur son lit, ses couvertures emmêlées et rejetées à son côté, les yeux grands ouverts, fixant le plafond de sa chambre. C’était un plafond morne, fait de bois sombre – le dernier attribut étant renforcit par la noirceur de la pièce elle-même.
Le jeune homme ralentit sa respiration avec force de volonté, la transformant pour qu’elle devienne régulière et paisible. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Il pouvait sentir chaque parties de son corps, inconfortables dans l’attente du sommeil : certains endroits le démangeaient, d’autres avaient un besoin urgent de changer de position, mais Allen tint bon et resta immobile. Il ferma les yeux. Une sensation de brûlure désagréable accompagna l’action, lui donnant envie de les rouvrir. Les secondes passèrent, et la brûlure s’estompa. Le temps passait lentement, agonisant, et le sommeil restait un lointain rêve, inaccessible.
Les sens d’Allen s’aiguisèrent avec l’immobilité et la noirceur – bientôt, il pu entendre le ronronnement de son ordinateur dans la salle d’à côté aussi clairement que si il aurait été dans son lit ; le robinet de sa salle de bain, dont la porte était entrouverte, laissait échapper des gouttes d’eau irrégulièrement ; son réveille-matin, près de lui, marquait les secondes de façon retentissante.
Tic. Tic. Tic. Tic.
Ploc.
Une nouvelle goutte d’eau venait de tomber dans l’évier, le son se répercutant dans l’appartement. Allen tenta de penser à autres choses. Le soleil devrait bientôt apparaître, de toute façon : s’il ne dormait pas d’ici là, il était bon pour une nuit blanche. Encore.
Il essaya de se distraire en pensant à toutes sortes de choses : il pensa à ce qu’il mangerait au matin, mais cela lui donna faim et accentua son inconfort. Il essaya de compter des moutons, comme sa mère lui disait de faire lorsqu’il était encore un enfant, mais cette tactique se trouva être inutile et ridicule. Comme toujours, en fait.
Allen aurait tout donné pour ne pas avoir besoin de dormir. Le sommeil était, pour lui, une denrée rare, quelque chose d’essentiel mais de douloureux, difficile à attraper. Il était chanceux lorsqu’il le trouvait, après maintes recherches effrénées – et encore, après tant de temps à le chercher, il devait se lever pratiquement en même temps de commencer à y goûter.
Tic. Tic. Tic. Tic.
Assez.
Tic. Tic. Tic. Tic.
Assez. Dormir. Je dois dormir.
Tic. Tic. Tic. Tic.
Il ne reste plus beaucoup de temps. Le soleil va se lever.
Tic. Tic. Tic. PLOC-tic.
Oh, and fuck.
Allen, brusquement, ouvrit les yeux et s’assit sur son lit. D’un geste prompt, il se leva, se pencha. Il prit son horloge. Il leva le bras, contracta ses muscles. Et il projeta l’objet sur le sol de toute sa force. Les pièces revolèrent, le bruit sourd retentit contre les murs de la chambre, fort après le silence de la nuit. Allen sourit pour lui-même, sombrement, et se retourna pour aller se coucher. Il se glissa dans ses couvertures, qu’il réarrangea comme il le pouvait, et ferma les yeux. Comme ça, il devait pouvoir dormir. Il respira profondément, et…
PLOC.
Noooon…
PLOC.
Le jeune homme prit l’un de ses oreillers et le plaqua contre ses oreilles, essayant d’étouffer le bruit. PLOC. Il se retourna et, sur le ventre, essaya d’étouffer tout les sons du mieux possible. Son dos le démangeait. Non, pas maintenant – PLOC – encore cet évier? Allen gémit, écoeuré. Complètement écoeuré. Les nuits étaient toutes les mêmes – traîtresses. Qui a dit que la nuit porte conseil? Elle ne porte que dérangements.
L’impatiente d’Allen face à son manque de sommeil le rongeait de l’intérieur. Il commença à ressentir le sentiment désagréable lui tordre les entrailles, lui serrer la poitrine. L’adrénaline se mit à pulser dans ses veines, accompagnant sa violence continue, alors que ce qu’il voulait n’était pas ce type de drogue là, mais de l’endorphine.
L’impatiente du sommeil, comme un poison, réveilla en Allen sa colère et sa rage. Doucement, il sentit sa respiration s’accélérer, son cœur se mettre à battre plus fort. Tous ses muscles lui criaient de bouger, de se défouler, de frapper quelque chose. Ses paupières ne voulaient pas rester fermées, ses muscles se contractaient et sautaient sous sa peau. Sa mâchoire se contractait involontairement, ses sens le narguaient.
PLOC.
Allen sursauta, s’étant tellement concentré sur les inconforts de son corps qu’il en avait oublié, pour quelques secondes, ses problèmes. Le bruit de l’eau se heurtant aux parois blanches du lavabo irrita de façon immense le jeune homme. PLOC. Au matin, il ferait venir quelqu’un pour réparer le maudit évier. Non, il le mettrait en pièce à l’aide d’une massue et ensuite appellerait quelqu’un pour mettre un nouvel appareil. PLOC. PLOC. Deux gouttes l’une à la suite de l’autre. Le son était irrégulier, agaçant au-delà du possible. PLOC.

S’en était assez. Allen, tremblant de rage et d’impatiente, se leva. Il se rendit jusqu’à son lavabo en fulminant, en attrapa la poignée et tira violemment. Dans un craquement sonore, elle s’arracha. L’eau se répandit sur le plancher, mais Allen s’en foutait. Il se retourna, attrapa une bouteille de cristal contenant du savon et en renversa d’autres dans le geste et la fracassa par terre. Ensuite, il sortit en trombe de la salle de bain. Il se rendit jusqu’à son garde-robe, en ouvrit les portes en les claquant, démantibulant l’une d’entre elles à moitié, et y arracha pratiquement des vêtements, qu’il enfila en vitesse, en jurant. Marchant du talon en faisant le plus de bruit possible, Allen se rendit jusqu’à ses rideaux, qu’il tira brusquement ouvert. La fabrique fine déchira – sans qu’Allen n’y prête la moindre attention. Dehors, il avait vu sur la cour intérieure du palais et sur les jardins, mais ce panorama ne l’apaisa pas le moindrement. Le ciel était encore noir, sur un horizon, mais sur l’autre, une fine ligne de lumière rosée et orangée annonçait le petit matin. Et, en ce matin funeste, Allen n’avait pas dormit depuis deux jours entiers. Il avait, dans le fond de la gorge, une envie de vomir. Et, dans le creux du ventre, une envie pratiquement irrépressible de tuer quelqu’un.
Allen s’empêcha de hurler et se retourna brusquement, la mâchoire serrée et ses fins sourcils froncés. Il traversa sa chambre furieusement, puis son salon, et se rendit jusqu’à sa vaste cuisine, qui ne lui servait pas à grandes choses, en temps normal, puisqu’il avait des cuisiniers pour faire à manger pour lui. Il claqua les portes d’armoires et brisa quelques assiettes dans l’espoir de calmer son humeur meurtrière, sans le moindre succès. Rien ne fonctionnait. Rien!
Je dois me calmer… Faire quelque chose…
Allen bouillait de rage. Alors qu’il essayait de penser à un moyen pour résoudre ce problème, un malheureux serviteur entra timidement dans le salon, sûrement attiré par le bruit qu’Allen avait fait. Ah. Un nouveau au poste. Il ne connaissait pas les sautes d’humeur violentes du bras droit du Leader des agents du Chaos. Et il aurait peut-être mieux fait de ne jamais les connaître.

«M…monsieur… Je croyais qu’il vous arrivait quelque chose… Je.. Je vais partir -»

«Non.»

Allen se tourna lentement vers le serviteur, un sourire cruel sur les lèvres. Ah… Voilà comment il se calmerait. C’était bien clair, maintenant. Que le ciel en soi loué – ce pauvre garçon serait le sacrifice nécessaire pour éviter qu’Allen arrache la tête de gens plus… importants.

«N…Non?»

Allen ricana sombrement, fixant le serviteur. Puis il se pencha, ramassa une assiette brisée sur le sol, et se rapprocha du garçon…

* * *


Allen essuya soigneusement ses mains sur une serviette. Il se sentait beaucoup mieux, maintenant, même s’il avait malheureusement dû aller se changer en raison de ses derniers agissements. Il s’en alla jusqu’à son ordinateur, pour y travailler, mais l’odeur aigre et désagréable qui flottait maintenant dans l’air était trop agaçante pour lui permettre de se concentrer. Soupirant, Allen ferma son ordinateur et alla chercher, sur sa table de nuit, dans sa chambre, son chapeau favori : un couvre-chef noir avec de fines rayures grises. Il traversa les pièces de son appartement d’un pas léger et souple, de bonne humeur. Il en sortit en sifflotant, et se retrouva face à un groupe de serviteurs au visage fermé et pâle, qui restaient respectueusement en retrait de son chemin. Ceux-là avaient sagement évité de se retrouver dans son sillage lors de sa crise de mauvaise humeur, mais n’avait pu éviter à leur jeune, naïf, idiot de congénère d’aller tenter de prêter main forte à Allen. Ce qu’il avait fait, dans un sens. Ce qu’il ne referait jamais, dans un autre. Allen attrapa l’une de ses mèches noires entre son pouce et son index et se mit à jouer avec, regardant en silence son comité d’accueil durant quelques secondes. Chacun d’entre eux semblaient retenir leur souffle. Allen, satisfait, sourit.

«Il est en vie, il est en vie. Allez donc nettoyer.»

Les serviteurs se confondirent en remerciements et se précipitèrent dans les appartements d’Allen. Celui-ci entendit un glapissement d’horreur. Ah, quelqu’un était arrivé à la cuisine? Il n’avait pas mentit en disant que le garçon était encore en vie. Après tout, Allen était un expert à ce sujet. Mais de là à savoir si il survivrait d’ici la fin du jour, ou si il serait capable de se remettre de son traumatisme… Allen haussa les épaules. Il se remit à siffloter. Il avait mieux à faire. Il se dirigea vers les laboratoires informatiques pour continuer le travail des jours précédents.
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Kelian Arlen
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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyJeu 10 Sep - 20:54

-Please enter your username.-

“Wilhem C. Leighton”

-Please enter your password.-

“********”

-Error. Access denied.-



    Ce fut sur le bord d’une exaspération sévère que Kelian vint brusquement fermer l’écran de cet ordinateur portable sur lequel il travaillait ardemment depuis la veille. Il soupira, essayant tant bien que mal de ne pas perdre son calme par la faute de cette vulgaire machine qui jouait péniblement avec ses nerfs. Le Leader était exténué et n’avait qu’une seule envie en tête : dormir. Pourtant, il savait pertinemment qu’il lui serait impossible de fermer l’œil; pas tant qu’il n’aurait réussi à accéder à ce fichier qui le narguait cruellement depuis le soir précédent, en tout cas. Quelle déplaisance!

    Le jeune homme abandonna enfin son portable, qu’il laissa traîner sur l’immense lit dans lequel il avait été assis en tailleur durant les douze heures précédentes. Grimaçant face à ses muscles endolories par cette nuit blanche et inconfortable qu’il venait tout juste de passer, le Leader se dirigea vers sa salle de bain personnelle, se disant qu’une douche ardente suffirait sûrement à lui changer les idées. Erreur, définitivement. Alors que l’eau bouillante caressait doucement sa peau en l’apaisant tout de même quelque peu, Kelian ne cessait de penser à ce document qu’il avait trouvé sur l’ordinateur de son défunt supérieur. Il s’en voulait de ne pas l’avoir repéré plus tôt; trois ans qui s’étaient écoulés depuis que Leighton avait rendu l’âme. Trois ans que ce fichier était caché sur ce vieux portable que Kelian gardait précieusement dans un tiroir de sa commode. Pourtant, ça n’avait été que la veille qu’il l’avait découvert par un hasard plus ou moins plaisant.
    Ce que le fichier cachait, le Leader n’en était pas certain lui-même. Des données personnelles? Des statistiques du siècle précédent? Un bilan sur la situation actuelle de la ville?… Les hypothèses plausibles pouvaient être nombreuses, il suffisait de se creuser un peu le crâne pour en établir des dizaines et des dizaines… Ce qui dérangeait Kelian, outre son existence, sa présence cachées sur cet ordinateur qui ne servait plus depuis des années, c’était surtout le titre du document. Il aurait pu soupçonner une farce, un mauvais coup ou autre, mais étant convaincu avoir été le seul propriétaire de la machine depuis les trois dernières années, Kelian n’y croyait guère. Et si justement ce n’était pas une plaisanterie ?

    « angl.o.chs.txt » Un titre vague, visiblement codé d’une certaine manière. Lorsque les yeux du jeune homme s’étaient posé sur ces quelques lettres, il avait d’abord arqué un sourcil, étonné de voir un tel fichier non-identifié sur l’ordinateur de son ancien chef. « Angl »… comme dans « Anglais » ? Ou alors « Angle » ? Quoiqu’il en soit, la suite du nom du document restait vague et sans signification particulière. Une vraie charade qui n’avait pas attiré tout de suite son attention. Ce ne fut que quelques heures plus tard que la mémoire du jeune homme s’activa lorsqu’il croisa par le plus pure des hasards cette image. Un être lumineux, des plumes, un visage neutre, sans émotion.
    « angl.o.chas.txt »… et si c’était…?

    Non.

    Si?

    Quoiqu’il en soit, le jeune homme n’avait pas réussi à ouvrir ce fichier. Il avait tenté toute les méthodes de piratage qu’il avait apprises, avait essayé divers mots de passe dont la source et la crédibilité étaient impeccables, mais… rien ne fonctionnait. Le fichier était protégé par un système qu’il ne connaissait pas et qu’il n’avait jamais croisé auparavant. Impossible d’y accéder. Ou presque.

    Kelian avait tout de suite pensé à Allen lorsqu’il avait croisé cet obstacle qu’était la sécurité qui protégeait le document qui l’obsédait. Ce professionnel de l’informatique possédait sans doute les ressources nécessaires pour contrer cette protection démesurée. Après tout, Allen était un génie, un homme capable de démonter et remonter n’importe quel système informatique, cela dans un tempts record et surtout, sans difficulté. L’ennui, c’était que si le Leader demandait de l’aide à son Bras droit, il savait trop bien que celui-ci prendrait connaissance de ce mystérieux fichier… et Kelian ne voulait pas qu’il le fasse. Ce n’était pas un manque de confiance ou un malaise… c’était autre chose. Quelque chose de fort qui lui disait que si c’était ce qu’il croyait, le fichier risquait d’être dangereux. Il était mieux de garder tout ça pour lui-même. Pour l’instant, en tout cas.

    Mais au diable cette intuition! Le Leader coupa l’eau de la douche, puis se vêtit en vitesse, adoptant un look simple et passe partout malgré son élégance; son apparence lui était malgré tout importante, même lorsqu’il était en congé. Une fois son t-shirt enfilé et sa ceinture bouclé, le jeune homme vint saisir l’ordinateur abandonné sur son lit, puis quitta sa chambre, se dirigeant vers un couloir adjacent de l’étage du Palais de Westminster. Sur son chemin, ses yeux vinrent s’abaisser vers les aiguilles de sa montre. 7h24. Avec un peu de chance, il était encore dans ses appartements.

    Quelle agitation pour une heure si matinale. Si Kelian s’était attendu à marcher le long d’un couloir désert et silencieux, il s’était parfaitement mis le doigt dans l’œil. C’est au moins une dizaine de domestiques qu’il croisa ici et là, tous aussi nerveux les uns des autres. Ils couraient, s’énervaient, manquaient de le bousculer maladroitement – se qu’ils s’efforçaient d’éviter en terme non-suicidaire – , se dirigeant tous dans la même direction que lui-même. Calmement, un brin de curiosité atteint dans le regard, le jeune homme passa devant eux, captant quelques paroles au passage. « …il ne respire presque plus… », « …des assiettes brisés!… », « …tout nouveau, et déjà… » . Le leader laissa un sourire résigné teinter le coin de ses lèvres fines. L’insomnie était de retour ?

    C’est au bout du couloir que le jeune homme vint apercevoir la silhouette qu’il recherchait. Une allure solide et ferme, un air assuré et élégant, un homme au charisme remarquable. Un être unique, assurément, pour lequel il éprouvait une certaine fascination bien particulière. Mais surtout, détail inoubliable et impossible à manquer : un géant, un homme atteignant presque les deux mètres de hauteur, tout cela en gardant une classe impeccable ainsi qu'une minceur sans reproche. C’était bien lui; il était impossible de le manquer.
    D’une démarche souple et lente, sans être lassante, le Leader vint se rapprocher de son bras droit, lequel il détailla sobrement une fois à sa hauteur, sans craindre de lui dévoiler son regard bleuté. Allen avait l'air de bonne humeur, ce qui confirmait les doutes de Kelian au sujet de l'énervement des quelques domestiques qu'il avait croisé. C'était ça qui, en quelque sorte, fascinait le Leader chez Allen : cette façon d'agir, de penser... ils étaient si pareils et si différents à la fois.
    C’est un demi-sourire qu’il laissa paraître sur ses lèvres, une moue qui, malgré cette touche remplie de reproches, gardait une certaine mesquinerie presque complice.


    « Tu sais, à force de tous les massacrer, il n’en restera plus, un jour. »
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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyVen 11 Sep - 18:09

«Tu sais, à force de les massacrer, il ne t’en restera plus, un jour.»

Allen arrêta net de marcher en entendant la voix amusée et si reconnaissable de son Leader et ami, Kelian. Son premier réflexe, la nuit dernière, aurait été de hurler à Kelian de se taire et de partir en furie pour aller frapper quelque chose. Mais la nuit, bien que pénible, était maintenant passée : Allen, venant de se défouler, roulait maintenant sur une dose extraordinaire d’adrénaline qui poussait son corps épuisé à se comporter comme si il était au meilleur de sa forme. Bien que ces remontés de drogues stimulantes dans l’organisme de l’informaticien l’aidaient à garder sa bonne humeur, elles ne fonctionnaient que pour quelques heures. Après, à moins d’être stimulé de nouveau, l’humeur d’Allen redevenait sombre et tendue.
Kelian était donc bien tombé, car, pour la première fois en deux jours entiers, Allen était de bonne humeur et avait le goût d’être social. De plus, comme il appréciait grandement, en temps normal, la compagnie du Leader, son tempérament n’en était qu’encore plus éclairci. Ce fut donc avec le sourire qu’Allen se pivota pour faire face à son ami, ignorant complètement ses serviteurs paniqués, qui commençaient lentement à remarquer la présence de leur chef et qui semblaient perdre le peu de couleurs qui leur restait au visage en réalisant qu’il se trouvait à côté d’eux.

«Hey, Kel!» fit Allen avec bonhomie, contrastant gravement avec la panique des serviteurs. «Qu’est-ce qui t’amène chez moi?»

Allen arqua légèrement le dos et mit les mains dans ses poches, comme si il essayait de se mettre à la hauteur de Kelian, l’un de ses élégants sourcils arqués vers le haut. Il détailla rapidement le Leader : celui-ci, comme à son habitude, était insondable, malgré un sourire en coin qui aurait pu vouloir dire absolument n’importe quoi. Allen avait depuis bien longtemps arrêté d’essayer de deviner ce qui se passait dans la tête de Kelian et le laissait simplement lui dire ce qui lui chantait de lui raconter. Ensuite, il croyait ce qu’il avait bien envie de croire. De toute façon, il était médiocre à essayer d’analyser les expressions faciales des autres. Alors il évitait de le faire.
Kelian portait un T-shirt sombre et élégant qui faisait agréablement ressortir la couleur de ses yeux sur lequel était imprimé un motif anarchiste. Il portait des jeans noirs le mettant particulièrement en valeur. Pourtant, il n’avait pas enfilé le moindre bijou, et ses cheveux étaient encore humides : il devait avoir été pressé de venir le voir. Enfin.
Allen était bien heureux que Kelian vienne le voir en vitesse, sûrement pour une urgence : ces derniers temps, il s’ennuyait.
Il était carrément en train de mourir d’ennuie.
L’informaticien, durant les dernières semaines, n’avait eu qu’à faire quelques changements mineurs au sein de l’équipe informatique. Il avait mit au point un programme avancé de surveillance, mais cela ne lui avait prit que quelques menues heures. Il avait agacé ses collègues, mais ceux-ci étaient maintenant ou bien effrayé de lui ou bien habitué à son humour macabre et ne réagissaient plus autant à ses piques. Il ne pouvait pas s’en débarrasser, puisque Kelian l’aurait écorché vif : les membres restant de l’équipe informatique étaient tous compétents et loyaux, et surtout, très utiles au Leader. Alors Allen devait se contenter de les énerver quand il le pouvait.
Allen n’avait plus beaucoup de contacts avec l’extérieur de son étage du palais de Westminster, alors il ne pouvait pas participer aux intrigues du reste de l’organisation. Il ne pouvait pas sortir dehors en raison de son statut. Et, de toute façon, toute sa motivation s’était envolée dans les derniers temps.
Plus rien ne semblait être amusant. Les jeux informatiques étaient tous complètement battus par son cerveau brillant ; les gens ne l’amusaient plus ; Allen ne pouvait pas faire de mal aux gens de son entourage en raison de leur importance ; Kelian était toujours occupé ; les individus inutiles étaient déjà morts ; il n’y avait rien à lire d’intéressant ces temps-ci. Sa vie manquait définitivement d’intérêt.
Plusieurs fois, Kelian avait regardé à la fenêtre, se demandant s’il ne devrait pas sauter. Puis, à chaque fois, il avait rit tout bas et s’était détourné de la fenêtre, les mains dans les poches, en haussant les épaules, pour ne plus y repenser de la journée.
Donc, alors qu’Allen dévisageait Kelian, ses pensées se firent sombre et son adrénaline se mit à décliner vertigineusement : même le fait de battre ses serviteurs ne semblait pas être terriblement ennuyant. Allen se redressa lentement, les mains toujours dans les poches, et tourna son regard vers son appartement, là ou les serviteurs s’affairaient. Sa bouche perdit son sourire et ses yeux se firent fatigués et épuisés. Ses épaules s’affaissèrent légèrement et sa posture se relâcha quelque peu. Quel ennuie. Tout cela était si… vide.

La soudaine déprime de Allen ne dura que quelques secondes. Le jeune homme secoua la tête pour se remettre les idées en places. Quand il ne dormait pas, Allen devenait non seulement violent, d’extrême mauvaise humeur et irrité mais il devenait étrangement mélancolique. Il savait bien que derrière tout cela se cachait un mélange de drogues dans son organisme qui se chargeaient de lui envoyer des signaux indiquant qu’il devait dormir, mais le problème se trouvait justement là : il pouvait essayer autant qu’il le voulait mais il n’arrivait pas à s’endormir. Et il accumulait de la rancune pour son état catastrophique.
Allen soupira et retrouva son sourire.

«Ne t’inquiète pas pour mon personnel : il réussit habituellement à rester en vie. Fascinant.» Petit rire. «Pourtant, ils ont l’air si faible, tu ne trouves pas? Mais ils me survivent jour après jour. Réellement intéressant.»

Allen ricana et jeta un regard torve à un serviteur qui essayait de passer à côté de lui sans trop se faire remarquer, le regard rivé sur le plancher, le front mouillé de sueur et la bouche formant une mince ligne. La démarche du serviteur devint soudain plus rapide. En tournant le coin du corridor, un peu plus loin, il courait pratiquement. Cela fit éclater franchement Allen de rire. Tout en riant, il se retourna vers Kelian. Celui-ci le fixait sans rire – loin de là. Allen sentit un grand poids lui retomber sur les épaules et il dit d’un ton las :

«Excuse moi. Que puis-je faire pour toi?» Ses yeux commencèrent à lui brûler furieusement. Allen sortit l’une de ses mains de sa poche et les frotta doucement, essayant d’atténuer la douleur. Il poussa un léger grognement. Tous ses membres lui semblaient être lourds. Ce n’était pas normal. Il venait de se défouler. Il venait d’avoir une dose d’adrénaline. Il devrait pouvoir rester d’humeur constante pour quelques heures. Peut-être son organisme n’en pouvait-il tout simplement plus? Il étouffa avec difficulté un bâillement. Il croisa encore une fois le regard de Kelian et n’eut même pas la force de lui sortir une plaisanterie. Un nouveau bâillement secoua son corps et Allen n’empêcha pas celui-ci de sortir. L’informaticien aurait sûrement essayé de cacher sa fatigue devant n’importe qui d’autre que Kelian, mais comme le Leader semblait toujours savoir ses humeurs peu importe ce qu’il faisait, il se foutait complètement de son comportement en sa présence.
Allen essaya de reprendre un peu de contenance en se redressant encore une fois et en gardant les mâchoires serrées pour éviter un nouveau bâillement possible. Il se massa les tempes pour alléger le mal de tête qui venait de commencer à l’agacer et réprima un frisson dût à la fatigue. Décidément, il ne pouvait pas comprendre comment il pouvait se sentir si épuisé et rester incapable de trouver le sommeil lorsqu’il se couchait, peu importe combien de temps il essayait de s’endormir.
This is a curse. And an horrible one.
Allen essaya mentalement une nouvelle tactique pour se garder les yeux ouverts. Il avait besoin d’une nouvelle dose d’adrénaline, et donc de se trouver quelque chose à penser de… de… de joyeux et de bonne humeur. Voyons voir.
Le débat intérieur d’Allen ne dura en fait qu’une ou deux secondes, mais pour lui, ce fut comme quelques minutes. Finalement, il se forma une image hilarante (enfin, pour lui – il possédait un sens de l’humour… particulier) dans son esprit et sentit ses yeux cesser de lui piquer. Il retrouva son sourire et son tempérament redevint vivable.

«J’ai pas dormi en deux jours, mais je devrais quand même pouvoir t’aider. Si je ne meurs pas d’épuisement avant.» Nouveau ricanement de la part d’Allen.

En fait, pour une personne normale, ne pas dormir durant deux jours est épuisant mais n’est pas dramatique pour autant. Les gens qui passent des nuits blanches pour des raisons quelconque ont, de toute façon, l’habitude d’être capable de passer plus de douze heures d’affilé au lit le lendemain soir. Mais Allen, lui, était franchement incapable de dormir plus de quatre heures de file en temps normal, et deux ou trois lorsqu’il était stressé : dans des temps comme celui-ci, quand il s’ennuyait, il ne dormait plus du tout. Il devenait de plus en plus agité par le manque de sommeil et un cercle vicieux commençait à cause de cela. Quand il était encore un soldat de terre pour les agents du Chaos, pour une durée de trois ou quatre ans, il avait été capable de dormir pour près de six ou sept heures par nuit de façon incroyablement régulière en raison du climat de violence extrême qui régnait dans sa vie. Mais ces temps-là étaient maintenant révolus et Allen ne pouvait que les regretter. Il se doutait fortement que sa vie serait considérablement écourtée en raison de la pression énorme qu’il mettait en permanence sur son corps, le faisant fonctionner plus fort qu’une personne normale tout en ayant moins d’énergie potentielle qu’eux.
Pas qu’Allen n’ait pas considéré tous les moyens possible pour essayer de s’endormir plus facilement : il avait essayé des dizaines de sortes de somnifères, dont la plupart ne lui firent aucun effet, étant complètement écrasés par les drogues naturelles du corps de l’informaticien. Il n’y avait qu’une seule fois, avec un comprimé particulièrement puissant, qu’Allen avait eu un résultat : par contre, il s’était retrouvé dans le coma pour près de deux semaines, en état critique. Il n’avait plus réessayé de régler ses insomnies à l’aide de pilules par la suite, craignant pour sa vie s’il en consommait.
Ainsi Allen ne prenait pas de médicaments, sauf s’il était gravement malade, pour éviter de perturber l’équilibre de son organisme déjà fragile. Il ne buvait pratiquement pas et ne se saoulait jamais de peur d’entrer encore une fois en coma. Il n’avait utilisé qu’une seule fois des drogues autres que des médicaments et la réaction chimique avec son corps l’avait rendu fou furieux et hautement plus dangereux qu’à son habitude. Il s’était abstenu de consommer ce genre de choses par la suite.
Son propre état irritait donc Allen de façon extraordinaire, mais il ne pouvait pas y faire grand-chose.
Sauf se défouler.
Sauf qu’il n’avait absolument rien à faire pour se défouler ces temps-ci.
Alors tout allait… mal.

Enfin.

Tant pis.

ll n'y avait rien à y faire, de toute façon.
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Kelian Arlen
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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyDim 15 Nov - 0:12

    Timing. Il était d’une importance capitale de respecter les restrictions de temps vagues et implicites lorsque l’on souhaitait aborder Allen. Il s’agissait d’un fait indéniable, une réalité que Kelian avait rapidement comprise dès qu’il avait croisé cet homme charismatique pour la première fois, six ans plus tôt. N’était-il pas suicidaire de tenter de lui tendre la parole alors qu’il était d’une humeur massacrante? Suicidaire, c’était le mot; son ami avait un tempérament spectaculaire avec lequel il fallait rester prudent de façon permanente, sans quoi les carnages se multipliaient sans arrêt dans l’agence, ce qui causait un trouble épouvantable au Leader. Timing et limites. Jamais il ne fallait dépasser les limites de ce colosse qui fascinait le Leader depuis tant d’années. Était-ce sa façon de penser si particulière, son génie prodigieux ou encore cette façon qu’il avait de lui demander ce qui l’amenait ici par une heure aussi matinale, cela d’un ton aimable qui laissait croire qu’il n’était pas en lien avec la panique qui régnait dans le couloir du Palais. Mais il ne fallait plus se poser la question, de toute façon : Allen était toujours en lien avec l’affolement des employés du Westminster.

    Kelian laissa son Bras droit le détailler sans gêne, habitué à ce regard d’émeraude qui avait un pouvoir de séduction ahurissant. Malgré cette classe impeccable que l’informaticien laissait transparaître à chacun de ses déplacements, le Leader n’eut aucun mal à décoder dans les traits de son ami un défaut qui effrayait souvent les individus les plus habitués au mode de vie de son confrère : des cernes bien distinctes, quelques marques bleutés qui était gravées sous le regard fin de l’informaticien. Kelian en était désormais convaincu : Allen avait de nouvelles crises d’insomnie, ce qui ajoutait toujours une touche piquante à la vie au Westminster. Un Allen fatigué était un Allen dangereux. À noter au plus vite qu’il valait mieux éviter de croiser l’Anglais lorsqu’il était pris par un sommeil narguant auquel il lui était impossible de s’abandonner. Un véritable fléau, autant pour Allen lui-même que pour ceux qui l’entouraient régulièrement.
    Néanmoins, endormi ou pas, le Leader avait besoin de son Bras droit, ce matin-là. Si Kelian avait eu la chance d’obtenir plusieurs postes importants dans l’organisation au courant des dernières années, l’informatique n’avait jamais été dans ses cordes. Non seulement ses connaissances au niveau des ordinateurs étaient minimes, mais c’était la première fois qu’il se penchait sur un système de protection aussi sécurisé que celui qu’il avait rencontré sur l’ordinateur de Wilhem Leighton. Il avait besoin des connaissances d’Allen, cela qu’importe l’état actuel de son tempérament. Enfin; le jeune homme se réjouissait de voir que son Bras droit semblait d’une humeur relativement agréable. Cela lui simplifierait sans aucun doute la tâche.


    « Suspend tes projets actuels. J’ai besoin de tes connaissances. »

    Il n’y avait aucun doute là-dessus : Allen était son meilleur informaticien, celui qui possédait le plus de savoir et de pratique avec les ordinateurs. C’était une passion qu’il avait depuis un grand nombre d’années, bien avant que Kelian eut la chance de rencontrer cet homme. En faisant quelques recherches furtives sur son Bras droit, le Leader avait découvert que c’était depuis sa tendre enfance qu’Allen était familier avec la technologie informatique. Le père de ce dernier ayant été un informaticien hors pair au Westminster au temps de Leighton, il n’était guère étonnant que son fils ait hérité d’une grande part de ses dons liés aux ordinateurs. Non seulement Allen était né dans ce milieu capital au sein de l’organisation, mais celui-ci avait rapidement acquis des compétences uniques qui, selon les quelques recherches du Leader, dépassaient distinctement celles du défunt paternel de son ami. Allen lui était indispensable. Sans ses connaissances, jamais l’agence ne serait montée aussi facilement là où elle se trouvait présentement.

    Mais malheureusement, Allen avait des défauts, aussi. Des manies qui irritaient parfois Kelian, surtout lorsqu’il avait impérativement besoin des services du chef du département informatique. D’une part, il y avait ces sautes d’humeur déroutantes qui faisait parti du quotidien habituel d’Allen. Ce fut avec un certain découragement que le Leader observa son Bras droit dont la motivation semblait se dégrader au fur et à mesure qu’il le détaillait, cela sans raison apparente. Le sourire simple qu’avait eut Allen lorsqu’il accueillit Kelian s’était évaporé, faisant place sur le visage de l’Anglais à une moue adynamique qui laissait croire que le Bras droit du chef avait soudainement choisi de laisser tomber le Leader qui s’apprêtait à lui réclamer – ordonner, disons plutôt – un service. Allons, Allen; qu’est-ce qu’il y a, encore ?
    Alors que les traits insondables de Kelian prirent une tournure plus sévère, voire exaspérée par ce changement d’humeur qui risquait de lui rendre la tâche plus difficile – et plus scabreuse –, et qu’il fut sur le point de lâcher une remarque péjorative à l’intention de son ami soudainement envahi par une humeur déplaisante, le visage d’Allen vint retrouver du tac au tac son air précédent ainsi que son sourire; bref, toutes traces de lassitude vinrent disparaître dans sa posture. C’était hallucinant de voir à quel point Allen avait un contrôle différent de ses émotions que celui du Leader lui-même. C’était … captivant. Kelian fut tenté d’essayer d’analyser le comportement présent de son confrère, mais le simple fait de repenser à la raison pour laquelle il était venu voir Allen l’en dissuada. Ses manies à lui allaient devoir attendre.


    « Hier je suis tombé sur un fichier auquel je n’ai pas accès sur cet ordinateur », commença Kelian, profitant de la bonne humeur passagère de son Bras droit. « Cela fait approximativement trois ans que personne n’y a touché. J’ai essayé tous les mots de passe les plus pertinents que je connaisse, mais aucun d’entre eux… Allen. »

    Ça y est : l’informaticien ne l’écoutait plus du tout. Il s’amusait visiblement de ses serviteurs, rigolant de leur frayeur qui, au fond, était totalement compréhensive. En d’autres circonstances, le Leader se serait peut-être joint à l’amusement de son ami. Toutefois, le dirigeant des Agents était totalement exténué; sa nuit blanche s’ajoutant à son manque de sommeil qui s’accumulait depuis quelques semaines, celui-ci luttait contre ces maux de tête qui le harcelaient de façon persistante. Et le plus agaçant, dans cette histoire, c’était que cette douleur progressive qui lui martelait le crâne était incomparable à la frustration qu’il ressentait par rapport à ce fichier qui le narguait sans cesse. Il n’avait définitivement pas le temps de s’amuser. Ni l’envie, d’ailleurs. Son obsession était totalement fixée sur ces quelques lettres qui formaient le nom de ce fichier oublié au fond de cet ordinateur qu’il conservait précieusement.

    Kelian leva les yeux au ciel face à l’attitude de son Bras Droit. Si ça avait été un autre Agent du Chaos qu’Allen, la patience du jeune homme aurait certainement été plus concise. Il savait pertinemment que la gâchette de son pistolet, soigneusement accroché à sa ceinture, l’aurait démangé juste assez pour le convaincre de menacer sa proie de cette arme qu’il affectionnait tant. Mais c’était à Allen qu’il parlait. Et Kelian savait très bien que son arme à feu était inutile contre lui; l’informaticien savait trop bien que le Leader avait besoin de lui et qu’il ne l’attaquerait pas pour une raison aussi futile. Et il avait raison, inévitablement.
    Le jeune homme se contenta alors de se racler volontairement la gorge, posant son regard impatient – l’impatience lui venant sans doute, d’une part, d’une certaine anxiété – sur un Allen peu sérieux. Celui-ci vint enfin redonner son attention au Leader, étouffant visiblement un bâillement au passage. Prise 2.


    « Tu dois m’ouvrir un fichier protégé. »

    Avant qu’Allen puisse être distrait par un autre détail environnant, le Leader tendit l’ordinateur portable à son ami d’un geste sans refus. Il s’agissait visiblement d’une machine de qualité, cela même si elle commençait à prendre de l’âge. Outre ses quelques caractéristiques qui prouvaient la valeur de la machine, l’ordinateur restait d’une apparence plutôt banale, si ce n’était qu’un mince fil d’or formant les initiales « W.L. » y était sombrement incrusté. Cette machine, Kelian n’avait laissé la chance à personne jusqu’ici d’y accéder. Elle contenait une quantité d’informations d’une importance capitale en ce qui concernait l’agence, sans compter les divers documents personnels de Leighton. Et le nouveau Leader du Chaos ne faisait confiance à personne, pas même à son Bras droit avec lequel il était pourtant si familier.

    Jouant de sa langue avec les anneaux qu’il portait à sa lèvre inférieure, Kelian observait Allen, attendant une réaction de sa part. Celui-ci, malgré sa bonne humeur – enfin… bonne humeur… vous voyez ce que je veux dire – qui semblait être de retour, avait cependant l’air mort de fatigue. Ça ne pouvait même pas se comparer avec l’épuisement que le Leader ressentait au moment présent; Kelian se doutait que l’informaticien n’avait pas réussit à fermer l’œil depuis un certain nombre de jours, ce qui se confirma quelques secondes plus tard. Cela arrivait quelques fois quand Allen ne pouvait dépenser toute l’énergie qui l’habitait. Les conséquences en était alors souvent… déplaisantes. Le nouvel employé qu’Allen venait tout juste de massacrer en était indéniablement un témoin. Enfin… ç’aurait pu être pire. Kelian haïssait quand Allen démolissait son bureau …


    « Tu pourrais t’en occuper tout de suite ? J’en aurais de besoin. Maintenant. »

    Bon, la chose n’était pas si urgente que le Leader le laissait sous-entendre par ses paroles majoritairement démunies d’émotion. En fait, il y avait une certaine probabilité que le fichier en question soit totalement insignifiant. Qui sait ce qui pouvait être caché derrière ce mot de passe. Une histoire fictive, peut-être? Un poème…? À vrai dire, tout était possible. Seulement, le fait que tout pouvait être mis en hypothèse, soit n’importe quoi, y compris « ça », était justement ce qui rendait le Leader anxieux, assez pour qu’il ait gaspillé une nuit de sommeil entière. Kelian avait besoin d’une réponse à ses questions. Il ne pouvait se permettre d’être distrait par un tel fichier trouvé par un hasard complet.

    « Honnêtement, j’espère que ça ne sera pas ce fichier qui te permettra de retrouver les heures de sommeil qui te manquent. »

    Enfin... le jeune Leader ne doutait pas en les capacités de son bras droit. Après tout, celui-ci ne l’avait jamais réellement déçu.

    « Ne meurs pas d’épuisement. Tu devrais savoir que périr t’est interdit depuis quelques années. »

    Un mince sourire vint à nouveau gagner le coin des lèvres du Leader. Ce sourire, plus ou moins sincère selon l’angle avec lequel on l’observait, semblait traduire une certaine lueur de défi, une expression qui semblait être spécialement réservée pour Allen.



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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyDim 6 Déc - 18:04

Allen entendit les premières paroles de Kelian comme en arrière fond, dans le flou. Sa vision se brouilla pour une fraction de seconde et il plissa les yeux pour essayer de retrouver une vue normale. Sa tête lui tournait et sa migraine virulente suspendit ses pensées pour un instant. Un haut le cœur fit frissonner le bras droit du chef des agents du Chaos. Celui-ci cligna à plusieurs reprises des yeux et se stabilisa, usant de sa volonté pour retrouver l’équilibre.
Après avoir réussit, de peine et de misère, à stopper son étourdissement passager, Allen se força à analyser les paroles du Leader. Qu’avait-il dit, encore? Allen fut tenté de se masser les tempes pour alléger son mal de tête, mais se reteint de peine et de misère : pas besoin d’avoir l’air encore plus misérable que ce qu’il devait montrer présentement devant son ami. Allen ne se souciait généralement pas de la façon dont les autres le voyaient et se fichaient, d’habitude, éperdument de leur opinion : il ne pouvait faire de même avec Kelian. C’était une relation complexe. Allen n’essayait même pas de cacher ses sentiments ou ses états d’âme à son chef, car il savait pertinemment que ce serait des efforts gâchés sur une tâche impossible. Par contre, il essayait de contrôler ses impulsions devant lui : il ne pouvait se permettre de passer son humeur ravageuse sur Kelian, car une perte de contrôle dans ce sens pourrait l’envoyer à la mort ou lui faire perdre la personne à qui il… tenait? Non, pas vraiment, plutôt avec qui il s’entendait le mieux de l’organisation. Et comme sa vie se réduisait aux murs de celle-ci… Son ennuie ne ferait qu’en être accentué.
Surtout, Allen respectait Kelian. Ce qui était rare chez lui envers d’autres gens. Et comme il le tenait en haute estime, il essayait de ne pas le contrarier (enfin… une fois de temps en temps ne faisait pas de mal, mais c’est une autre histoire). N’importe quel imbécile, étant versé ou pas dans l’art complexe du décryptage des gens, aurait vu que Kelian était pressé et, il semblait, épuisé.
Et puis, il avait l’air de mauvaise humeur, ce qui était très mauvais dans le vocabulaire d’Allen.
C’est pourquoi l’informaticien arrêta son geste, força son cerveau en action, se remémora les paroles de Kelian et les analysa promptement. Ensuite, il sourit. Il redressa le dos, éloigna la douleur sourde qui lui martelait la tête la mis en sourdine, renvoya en arrière plan ses étourdissements et attendit avec expectation les prochaines paroles du Leader.

Celui-ci lui dit qu’il avait trouvé un fichier qu’il était incapable d’ouvrir sur son ordinateur. Malgré sa bonne volonté et l’intérêt que les paroles du chef apportaient, Allen capta du coin de l’œil un mouvement derrière Kelian et son subconscient le suivit, gâchant sa belle concentration en quelques secondes. Deux serviteurs étaient en train d’essayer de sortir le corps mou et flasque de l’inconscient jeune homme qui avait eut, plus tôt, l’honneur d’être le punching bag alloué d’un Allen fatigué et à bout de nerf. Mais les deux serviteurs étaient incapables de se coordonner et avaient toutes les misères du monde à essayer de sortir le malheureux souffre douleur de l’appartement du chef du département informatique. Ils jetaient des regards terrifiés vers Allen et Kelian en accomplissant leur tâche. Ils avaient les larmes aux yeux et, quand ils croisèrent les yeux vert brillant remplis de cruauté malicieuse d’Allen, l’un d’eux poussa un glapissement. Il avait l’air sur le bord d’une crise d’hystérie. Cela fit rire leur tortionnaire, pour qui la scène était des plus cocasses. Une quatrième personne se joint alors au lot et, évitant soigneusement de regarder vers Allen, les aida à sortir le garçon.
D’autres serviteurs allaient et venaient, le visage tendu, le corps crispé, tentant de faire leur travail malgré leur état de panique le regard du chef informatique qui les suivait avec amusement.

«Allen.»

La fin de la phrase se transforma en une remise à l’ordre, qui capta l’attention fuyante du jeune homme. L’informaticien arrêta de rire, soupira intérieurement et se retourna vers Kelian. Un énorme bâillement tenta de forcer son chemin hors d’Allen, et celui-ci le contint avec difficulté. Ses yeux se mirent à lui brûler, mais il relaya cette donnée là aussi à l’arrière de son cerveau.

Kelian l’informa qu’il devait lui ouvrir un fichier, et lui fourra un ordinateur portable sombre dans les mains avant que l’informaticien ne puisse réagir. Celui-ci ouvrit la bouche en guise de protestation, mais ses yeux trouvèrent l’engin et il resta sans voix avec étonnement.

C’était un appareil qui avait quelques années. Allen reconnaissait le modèle, puisqu’il avait travaillé sur des prototypes de ce genre à ses débuts dans l’équipe informatique de l’agence. Toutes traces d’humour disparurent de son visage alors qu’il retrouvait son sérieux pour se plonger dans ce qu’il connaissait le plus au monde : l’informatique. Il examina l’appareil, le manipulant doucement, comme s’il avait été un bijou précieux. Les divers ports USB sur les côtés de l’ordinateur pouvaient le brancher à toutes sortes d’appareils. La liste défilait dans sa tête alors qu’il les examinait avec précaution. Il y en avait même qu’il ne reconnaissait pas, avec de petites inscriptions dorées à leurs côtés : L.S., Vel-5, Rod. Il continua de faire le tour de l’engin. Celui-ci avait été très bien conçut, fait pour rester de nombreuses années en fonction. Il était constitué de matériaux solides et fort chers. L’ordinateur aurait vraisemblablement survécu à une explosion, selon les évaluations d’Allen. Un vrai appareil blindé. L’informaticien sourit avec humour alors qu’une pensée lui traversait la tête : La personne qui a conçut cet ordinateur avait de la classe. Il regarda le couvercle, lustré et d’un noir profond, de l’engin : les lettres W.L., vraisemblablement incrustées avec de l’or véritable. Cela fit froncer les sourcils à Allen.
Des son côté, Kelian continuait de lui parler.

Il voulait avoir l’information. Maintenant. Une demande importante, il semblerait, n’est-ce pas? Enfin, avec un ordinateur pareil, cela n’étonnait pas tellement Allen… Les allusions qui suivirent, faisant appel au manque de sommeil dramatique de l’informaticien, ne le firent pas sourire outre mesure. Allen finit par détacher son regard de l’ordinateur pour trouver les yeux perçants de son Leader. Celui-ci lui souriait, le défiant. Est-ce que tu es capable de l’ouvrir? Ou est-ce que ce logiciel va te battre? Allen releva légèrement le menton, dévisageant son chef d’un regard hautain. Cela signifiait : penses-tu vraiment qu’une vulgaire machine réussirait à venir à bout de moi? Allen sourit ensuite, de façon carnassière. Il aimait lancer des défis au Leader et s’en faire lancer par lui : cela brisait la routine.
Mais l’amusement ne dura qu’un certain temps, et Allen revint au sujet qui le préoccupait : l’ordinateur aux initiales d’or.


«Kel, ce portable…» Commença Allen sur un ton suspicieux. «C’est celui de Leigh, non?»

Allen devait être la seule et unique personne de l’organisation entière à appeler le défunt chef des agents par un surnom. Beaucoup l’avaient haïe et peu en avait été proches : par contre, tous – ou presque – l’avaient respectés. Ou du moins, avaient respectés certaines parts de sa personne, comme celle de son intelligence redoutable et de son flair de requin qui l’avait permit de rester en vie durant de nombreuses années dans l’agence. Enfin, avaient respecté son pouvoir et le fait qu’il dirigeait une importante réserve d’hommes armés jusqu’aux dents.

Pas Allen.

Celui-ci ne savait pas pourquoi il avait autant détesté l’ancien chef. Ses tics, ses manies l’avaient-elles énervées? Sa personnalité avait-elle été contre ses principes? Allen s’était-il simplement rangé du côté de l’opinion de Kelian parce qu’il le préférait à son chef? Peu importe. L’informaticien se foutait de la raison, mal il ne l’avait pas aimé. Et c’est pourquoi il évoquait toujours, encore aujourd’hui, son nom avec une sorte d’amusement méprisant. Mais peu importe.


«Est-ce que je peux l’ouvrir?»

Allen chercha le consentement dans l’expression du visage de son chef avant de se pencher sur l’appareil et d’en ouvrir délicatement le couvercle, fasciné. L’écran était noir comme la tourbe. Allen examina le clavier exquis et trouva en quelques secondes tous ses repères, sauf pour quelques touches qui lui étaient inconnues. Mais qui ne le resteraient pas longtemps. Il appuya sur le bouton qui devrait, vraisemblablement, démarrer l’engin. Effectivement, le doux ronronnement du ventilateur du moteur du portable se mit en marche et diverses lumières s’ouvrirent. L’écran s’illumina et indiqua qu’il chargeait les données.


«Je croyais que cet ordinateur avait été détruit, ou perdu, enfin…» fit Allen, émerveillé.

L’écran de l’ordinateur se fixa sur une page sombre avec un icône, en son milieu, qui indiquait : W.L. Il amena la sourit tactile du portable sur l’icône et cliqua. Une demande de mot de passe apparut. En une fraction de seconde, Allen considéra ses options : la première, demander le mot de passe à Kelian. Ce serait une sorte de défaite pour Allen, alors il la mit de côté. La deuxième, pirater en simple et due forme le mot de passe directement à partir du portable. Le problème était que cette méthode lui prendrait au moins une minute et demi et que cela aussi représenterait une défaite face au Leader. Trop lent. Il décida alors de tricher et sortit une clef USB noire de sa poche, qu’il brancha dans l’ordinateur, ayant automatiquement mémorisé l’emplacement du bon port plus tôt. Ensuite, il débloqua l’accès de sa clef en quelques secondes, downloada le mot de passe du portable avec un logiciel indétectable qu’il avait ingénieusement fabriqué et inséré dans sa clef et se rendit sur la session de l’ancien chef de l’organisation.


«Quel fichier? Est-ce que tu en connais l’emplacement?»


Allen reprit sa clef USB noire en la débranchant avec soin de l’engin. Il savait pertinemment qu’elle ne laisserait aucune trace sur le disque dur du portable, puisqu’il avait conçu en elle un logiciel qui effaçait automatiquement derrière lui toutes ses actions. Il fit disparaître la clef dans sa poche et tendit l’ordinateur à Kelian.


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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyLun 21 Déc - 1:51

    Angela arriva à la hâte avec quatre autres employés dans la partie du palais réservée aux appartements des haut-gradés. Encore une fois, le second de l’organisation avait fait passer sa mauvaise humeur en violence, violence dirigée contre un nouveau au sein de l’équipe des domestiques. Au moins, celui-là n’en était pas mort… pour l’instant. Ils l’avaient croisé, au détour d’un tournant, installé sur une civière, les vêtements ensanglantés, défiguré, en direction de l’infirmerie, accompagné d’une autre femme d’entretien qui semblait totalement sous le choc, probablement une de ceux qui avaient découvert le malheureux. La jeune femme se demandait vraiment ce qui pouvait se passer dans la tête d’une personne pour vouloir massacrer à ce point une autre personne qui ne lui avait absolument rien fait. Une folie passagère? Elle en doutait beaucoup, avec toutes les rumeurs qui étaient véhiculées dans les quartiers des employés. Certaines dataient d’avant son entrée dans le métier. Non, pour elle, il fallait être complètement maniaque pour faire souffrir un innocent à se point simplement pour se calmer. Psychopathe.

    Le petit groupe franchir discrètement les derniers mètres qui les séparaient de l’entrée des appartements du second. Tous remarquèrent, non sans une certaine inquiétude, que le chef du Chaos se trouvait également sur place à discuter avec l’auteur de l’agression. Alors que la majorité se faisaient plus petits afin de ne pas attirer l’attention sur eux, Angela, elle, releva la tête une fois qu’elle eut passé les deux hommes car elle avait cru entendre son nom. Enfin, un diminutif de son nom de famille. Plusieurs l’avaient appelée de cette façon à son entrée en fonction et certains, qui ne la connaissaient pas assez pour l’appeler par son prénom, le faisaient encore. C’est pourquoi elle se retourna dans la direction d’où elle croyait avoir été appelée, sans pour autant répondre à l’appel, puisqu’elle ne savait pas qui l’avait hélée. C’est en se retournant qu’elle comprit pourquoi elle avait cru qu’on s’adressait à elle. Dos à elle se trouvait Allen, le second du chef, un ordinateur ouvert dans les mains sur lequel s’illuminait en lettres claires sur le fond sombre les initiales de son oncle adoptif. Elle se trouvait à environ trois mètres derrière lui et pourtant, elle pouvait très bien distinguer les lettres qui s’affichaient sur l’ordinateur dont elle pouvait jurer en avoir vu la couverture pendant des années, n’ayant jamais accès au portable comme tel. Elle releva la tête subtilement, cherchant dans les traits fermés du leader à savoir s’il avait quelque chose à voir dans tout cela.

    Tout cela ne dura que quelques secondes avant qu’elle ne retourne à ses tâches. Elle espérait simplement que Kelian Arlen ne s’était pas aperçu qu’elle l’avait regardé ni qu’il avait surpris son regard plein de questions et anxieux. L’agitation discrète dans le couloir se transformait en cacophonie de panique à l’intérieur des appartements. Sur le plancher, des lignes de sang avaient été tracées pas les gouttes qui étaient tombées du corps que l’ont avait transporté le corps hors de la pièce. Les murs étaient barbouillés de sang qui avaient du giclé des plaies probablement causées par les débris d’assiettes qui avaient été balayés dans un coin en attendant d’être ramassés et jetés. Pour l’instant, il y avait plus important. Au bout des trainées de sang s’étendait une marre. C’était à se demander si le pauvre qui était tombé dans les pattes d’Allen n’était pas mort vidé de son sang. Une serpillère et un sceau de détergeant dilué dans de l’eau étaient entreposés dans un coin, les employés, voyant qu’elle était inutile, avaient préféré utilisés les draps blancs du lit pour éponger la majorité du liquide écarlate qui s’était écoulé sur le sol. Angela roula des yeux. Tous ses imbéciles. Il était évident que ce n’était pas eux qui devaient nettoyer les draps tachés par la suite…

    Dans un soupir, la femme de chambre utilisa le ruban violet qui ceignait sa tête afin de retenir sa lourde chevelure pour attacher ses cheveux en couette à l’arrière de sa tête. Le ménage de cette pièce s’annonçait colossal et paralyserait probablement une grande partie du personnel du Westminster, ce qui retarderait les autres tâches et probablement, dans son cas, beaucoup des chambres qu’elle devait nettoyer ne le seraient pas à cause du retard que leur ferait prendre Allen par ses folies meurtrières. Avec un nouveau soupir, la jeune femme réinstalla son tablier, releva ses manches et s’attela à la tâche. Le plus important pour le moment était de nettoyer les murs de bois sombre du sang qui le couvrait avant que celui-ci ne s’imprègne et qu’il soit impossible à détacher. Impossible d’utiliser un javellisant dans le cas présent puisque cela pourrait endommager le vernis. Il ne restait plus que la bonne vieille méthode : frotter à la main, ce qui demandait beaucoup de patience et d’énergie pour peu de résultats. Quelques personnes s’étaient déjà mises au travail et Angela les rejoignit dans leur labeur.

    Elle ne ressortirait bien sur que des heures plus tard et ferais des heures supplémentaires pour palier au temps passé à enlever toutes traces de massacre des appartements du second.


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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyMer 23 Juin - 10:24

    En un clin d’œil.

    Kelian apprécia de percevoir les traits de son ami se métamorphoser instantanément, passant d’un désintérêt évident à un sérieux irréprochable, s’illuminant presque, une attention subitement éveillée à la vue de ce prototype qui avait été spécialement conçu quelques années plus tôt, possiblement avant l’arrivée des Agents du Chaos à Londres. Il était fascinant de voir cette lueur naître dans les yeux de son second, une touche révélant vraisemblablement les réflexes naturels de l’informaticien lorsqu’il s’agissait d’ordinateurs ou de machines semblables. Tout d’abord, son regard scrutant minutieusement l’engin, l'examinant en gravant machinalement dans son esprit le moindre détail qui pourrait lui être important. Puis, l’analyse. Allen en arrivait probablement à une conclusion, d’où le léger froncement de sourcils notable sur son visage noble. Acceptes-tu le défi, Al’?
    Lorsque l’on parlait du Leader du Chaos ainsi que de son Bras droit officiel, on parlait souvent de provocation, également, cela autant dans le domaine professionnel que dans leur loisirs courants. S’il s’agissait d’une certaine rivalité, une concurrence, il était difficile de s’en assurer, cependant; cela ressemblait certainement plus à une sorte d’entente non-dite, quelques règles établies alors même qu’ils venaient tout juste de se rencontrer pour la toute première fois. N’était-ce pas justement par cet accord qu’Allen avait été obligé de prendre contre son gré le statut de Bras droit du dirigeant de l’agence, soit Kelian lui-même? C’était aussi par cette entente que le Leader lui avait permis de devenir chef geôlier comme il lui en avait déjà fait la requête plus tôt encore. Tu gagnes, tu as une faveur, ou alors simplement l’honneur tout cru. Tu perds, tu en subis les conséquences de l’autre.

    De l’indifférence à l’attention, Kelian nota que le visage d’Allen avait également pris, peu plus tard, une teinte autrement plus soupçonneuse, un aspect remarquable peut-être dans l’arque que le sourcil droit du spécialiste vint tracer sur son front légèrement plissé. N’était-ce pas les initiales de Wilhem Leighton qui était élégamment incrustées sur le précieux ordinateur que Kelian venait tout juste de lui poser dans les mains?


    « Perspicace. »

    Dit d’un ton encré d’ironie, peut-être. Mais c’était juste. Il s’agissait bel et bien du portable de l’ancien chef des Agents du Chaos, une machine précieuse dont la valeur était totalement inestimable. D’une part, cet ordinateur devait valoir une somme d’argent immense. De l’autre, les informations qu’elle contenait étaient d’une importance cruciale au sein de l’organisation. De toute évidence, cette machine ne devait pas se retrouver entre les mains de n’importe qui. D’ailleurs, c’était tout à fait la raison pour laquelle Kelian s’en était rapidement emparé suite à la mort précipitée de Leighton. Aussitôt qu’il l’avait eu en main, Kelian avait passé des heures complètes à y travailler ardemment, épluchant tous les dossiers et documents qu’on pouvait y trouver avec une certaine ferveur. Toutes les données sur les Agents du Chaos, les statistiques, les plans de la ville… Tout. Tout s’y trouvait, incrusté dans cette machine que Kelian avait longtemps observé de loin ou de proche lorsque son ancien Leader y travaillait, tard la nuit. Il s’agissait certainement de la première fois que le jeune homme permettait à une personne d’utiliser cet ordinateur alors qu’il hochait brièvement la tête afin de donner son consentement à Allen.

    Ce ne fut que lorsque le Ciel croisa la Terre un vague instant – un regard tourmenté qu’il n’avait pas croisé depuis longtemps - , le temps d’un début de seconde inachevée, que Kelian vint finalement ramener l’intégralité de son attention sur Allen, l’ordinateur.

    L’emplacement du fichier. Celui-ci n’avait rien de bien secret, c’était probablement ce qui était le plus frustrant. Tant d’années pour découvrir un document aussi mal dissimulé et pourtant, si mystérieux… mais qu’indiquait ce manque de prudence? Un indice prouvant l’insignifiance de quelques mots ou n’était-ce qu’un moyen pour mieux le cacher, au contraire? Les possibilités étaient nombreuses. Ce fichier voulait-il être retrouvé après ces quelques années?
    Lorsque Kelian vint reprendre possession de l’ordinateur, il laissa automatiquement ses doigts fins glisser sur les touches de son claviers, les pianotant en écoutant distraitement le son des lettres et des codes retentir lorsqu’elle s’enfonçait, douce mélodie qu’il écoutait attentivement lorsque Leighton le croyait endormi. Chaque lettre était une note différente, issu de plusieurs gammes bien variées. On apprenait à les reconnaître lorsque l’on y prêtait attention.
    Bientôt, cette fenêtre maudite réapparue une nouvelle fois sur l’écran de la machine. « Please enter your username. Please enter your password. » Le Leader retint un grincement des dents en les lisant pour une énième fois.


    « À toi l’honneur. Émerveille moi. »

    Un ordre subtil qu’il lui tendit en même temps que l’ordinateur se retrouva à nouveau entre les mains d’Allen, croisant vaguement son regard perçant. Kelian s’impatientait de pouvoir enfin satisfaire sa curiosité, savoir quelle richesse se cachait derrière un mot de passe inexistant. Ou pas.
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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptySam 26 Juin - 18:07

Un léger vacillement de la vision.

Une accélération du rythme cardiaque.

Une perte momentanée de souffle.

Allen cligna des yeux, mettant sa main sur son cœur par réflexe, tentant de calmer les palpitations de son cœur. Ce n’étaient pas des symptômes dus à l’excitation d’avoir une nouvelle tâche. C’étaient les symptômes d’un corps éprouvé, stressé, à bout de nerf et d’énergie. Prenant une respiration contrôlée, fermant les yeux, sifflant pratiquement sa hargne contre son organisme défaillant, le chef de la section scientifique des Agents du Chaos tenta de se calmer. C’était un moment de faiblesse qui lui coûtait cher, puisqu’il se passait devant son Leader. Pourtant, il n’y avait rien à faire : Allen pouvait contrôler ses nausées, ses tremblements, ses maux de tête et sa fatigue, mais pas ses organes vitaux. Les battements de l’organe pompant son sang étaient douloureux, comme s’il essayait de s’extirper de sa poitrine. Un épisode ne durant qu’environ trois petites secondes, mais assez pour déstabiliser l’homme.

Doucement, Allen rouvrit les yeux, ses iris vert brillant se fixant sur l’ordinateur que Kelian lui tendait. Il prit l’engin entre ses élégantes mains et leva le regard vers son chef, croisant ses yeux bleus en fronçant légèrement les sourcils. Lorsque Kelian lui demanda de l’émerveiller, l’expression du génie de l’informatique se transforma, passant de la suspicion à l’amusement. Il se redressa, l’ordinateur dans une main, accoté au fond de son avant bras, l’autre main levée pour faire un salut style militaire.

«Yes, sir!»

La colère d’Allen était tombée, mais l’adrénaline tenait toujours bon. Son cœur s’était également rangé et ses côtes semblaient ne pas avoir été brisées dans toute cette excitation. L’espace d’un instant, Allen imagina l’image morbide de son cœur défonçant son thorax et s’arrachant de ses veines et de sa chair dans un éclaboussement de sang pour se retrouver par terre, aux pieds de son chef. L’idée le fit sourire sombrement. Heureusement, c’était une éventualité complètement impossible, une idée sortie tout droit de son esprit dérangé et fatigué. Le chef de la section scientifique ne se formalisait pas vraiment des images loufoques que son cerveau lui servait parfois. Il se connaissait bien : il n’ignorait pas que sa personne n’était pas équilibré et était parfaitement conscient de son état que l’on pourrait aisément qualifier de «bipolaire». Il ne considérait pas cela comme une tare. C’était simplement sa façon d’être.

Il abaissa sa main de son front et retourna son regard brillant vers l’ordinateur de l’ancien chef de l’organisation. Il avait hâte, très hâte de pouvoir travailler sur cette merveille. Mais il ne pouvait pas commencer tout de suite : il avait besoin de calme, de temps et de son matériel. Il devait analyser le type de mot de passe qu’il lui fallait, le type de sécurité qui habitait l’appareil et la meilleure façon d’en percer les secrets. Aussi, il suspectait Kelian d’avoir déjà essayé plusieurs mots de passe sur le fichier crypté pour essayer de l’ouvrir : il devait maintenant vérifier s’il n’avait pas été détruit automatiquement par ces tentatives, comme certains systèmes de sécurité étaient capable de faire. Également, il devait scanner l’appareil en entier pour essayer d’y détecter d’éventuels virus qui pourraient en détruire le contenu en cas d’envahisseurs. Il y avait tellement de possibilités. Peut-être la tâche se révèlerait-elle facile, qui pouvait le savoir? Mais Allen en doutait, puisque même si l’informatique n’était pas le fort de Kelian, il n’était tout de même ni un débutant, ni un imbécile. S’il n’avait pas réussi à ouvrir son fichier, alors c’était que les méthodes de base ne seraient pas efficaces. Il faudrait tenter autres choses.

Allen retint un soupir puis, se disant que c’était un comportement stupide, le laissa aller. Il avait déjà étalé bien des faiblesses devant Kelian en l’espace de quelques minutes, alors pourquoi essayer de jouer le jeu? Avec un air songeur, il tapota du bout de l’ongle le côté du clavier de l’ordinateur portable. Il n’avait pas vraiment besoin de demander à son Leader de lui expliquer ce qu’il avait tenté de faire pour ouvrir le fichier, puisqu’il était amplement capable de retracer toutes les actions qui avaient été faites sur l’appareil au cours des dernières années, avec un peu de travail. Aussi, les cernes qui décoraient les yeux pâles de Kelian le dissuadaient de l’énerver de quelque manière que ce soit. Allen n’était pas le seul à avoir les nerfs à fleur de peau, il semblerait. Il s’arma donc de son plus beau sourire avant de commencer à parler.

«Come on, ton joujou n’a aucune chance de me résister bien longtemps, tu le sais bien. Je vais aller m’enfermer dans mon laboratoire, travailler durant les deux prochains jours et te rapporter cet engin complètement déchiffré et à ta mercie.»

Son sourire s’élargit et sa posture changea, relaxant et irradiant la confiance et soi.

«Go back and get your beauty sleep, Kel. You look positively awful. Je vais me débrouiiiiiilllller.»

Le chef informaticien finit ses paroles avec un bâillement qui n’avait pas grand-chose d’élégant mais qui tentait de sortir depuis les bonnes dix dernières minutes. Il utilisa le dos de sa main libre pour essuyer les larmes qui perlaient au coin de ses yeux, puis sourit à son ami avec un haussement d’épaules, comme pour dire : je ne peux rien à ma condition actuelle, mais fait moi confiance.


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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyMar 29 Juin - 12:36

    C’était alors deux jours d’attente que lui proposait Allen. Deux jours avant de pouvoir enfin savoir, comprendre s’il avait fait une erreur ou non dans son parcours lorsqu’il avait ignoré les propos les plus loufoques de son ancien chef, ces monologues qui avaient peut-être, en cherchant un peu, un sens, au fond. Le délai semblait respectable; Kelian détestait patienter, mais quarante-huit heures d’attente n’étaient néanmoins qu’une excellente entente si l’on considérait que seul, Kelian ne serait sans doute jamais arrivé à obtenir quoi que ce soit du fichier mystère; l’informatique était bien un domaine qu’il pouvait laisser à Allen, définitivement.
    En fait, le seul détail qui dérangeait concrètement Kelian dans le fait que l’aide de son second lui soit à présent nécessaire afin d’arriver à ses fins, c’était qu’Allen allait définitivement pouvoir décrypter le document en entier, en prendre connaissance dans les moindre détails. S’il s’agissait d’informations impertinentes, ce n’était certainement pas un problème. Ce scénario se couronnerait avec un brin de frustration de la part d’Allen, mais surtout un grand soupir de soulagement chez Kelian. Mais qu’en serait-il si jamais le fichier était une source d’information capitale, le clef d’un secret maudit et oublié? Le Leader ne doutait pas que son second restait la personne en qui il avait le plus confiance à Londres. C’était généralement à lui que Kelian pouvait se confier lorsqu’il avait un souci professionnel et Allen avait souvent la possibilité de lui venir en aide, avec volonté ou non. Mais était-ce réellement suffisant? Quelque chose de flou menait le Leader à en douter. Si Allen l’apprenait, est-ce que la situation pourrait rester comme elle était au moment même? Il en était fortement sceptique, croyait fermement que leur existence devait rester secrète. Peut-être doutait-il de lui-même, au fond. Expliquer quelque chose d’inexplicable, aussi vague et imprécis qu’un mythe dont on aurait entendu la rumeur entre deux conversations, un indice.

    Malgré tout, même si Kelian doutait qu’il soit une bonne idée de mettre Allen au courant en ce qui concernait ses doutes et ses soupçons, le Leader avait une confiance inestimable envers son bras droit lorsqu’il s’agissait des travaux informatique. Allen ne le décevrait pas, il en était quasiment certain. Rares étaient les fois où celui-ci n’arrivait pas à ses fins; parfois cela pouvait prendre du temps, mais rien ne pouvait résister au talent de l’informaticien. Ce génie était exceptionnel et le Leader savait trop bien que lorsque celui-ci vantait ses capacités, il ne s’agissait pas de frime ni de surestimation. Même dans les pires conditions, Kelian savait que son informaticien pouvait faire des miracle. Du moins, il le devait, cela malgré la fatigue et l’épuisement flagrant que le Leader pouvait déceler dans les traits, l’attitude de son ami. Celui-ci n’essayait même plus de cacher à quel point il était exténué; à quoi bon lorsqu’il savait pertinemment que le Leader n’avait manqué aucun indice dans son comportement, que ce soit ses bâillements, soupirs, ou même ce vacillement qui le déstabilisa au moment où sa main se posa promptement sur son cœur, comme si celui-ci menaçait de tout lâcher d’un moment à l’autre. Allen devait récupérer ses heures de sommeil perdues, d’une manière ou d’une autre. Enfin, après avoir passé au travers de la sécurité de l’ordinateur de Leighton, bien entendu.

    À son tour, Allen proposa à Kelian de retourner au lit, pouvoir peut-être fermer l’œil quelques heures, voire toute la journée afin de réparer cette fatigue qui le tourmentait, ces maux de tête qui devenaient insupportables. Le jeune homme se dit alors que sa fatigue devait réellement être flagrante; jamais il n’avait eu conscience, durant cette courte conversation avec Allen, d’avoir laissé échappé de ses traits un indice à ce sujet. Son visage était resté de marbre, ses bâillements avaient été étouffés, sa voix avait été claire et précise, ne dévoilant aucunement que la nuit blanche qu’il avait passée l’avait éreinté. Ses yeux pâle devaient alors être cernés, ou peut-être avait-il mauvaise mine sous sa chevelure d’ébène, encore humide. Des indices qu’il lui était difficile de cacher, manifestement.


    « I would if I could. But obviously I can’t. »

    D’un anglais élégant, presque parfait. Seul les plus vigilants auraient pu déceler le soupçon d’un accent, quasiment disparu, camouflé dans quelques syllabes de moins en moins fréquentes.
    Si Kelian pouvait être soulagé de savoir que son ami lui fournirait bientôt la clef qui lui permettrait d’enfin savoir ce qui se cachait derrière le miroir, ce n’était pas pour autant qu’il aurait tout de suite l’occasion de reprendre ses heures de sommeil sacrifiées. Du travail. Et encore du travail. Le jeune homme avait du pain sur la planche, devait compléter des rapports précis et s’attarder à quelques réunions qu’il devait organiser rapidement et réviser. Son bureau l’attendait déjà impatiemment, attendant qu’il puisse enfin éviter de mourir de fatigue en s’attardant à ses responsabilités.


    « See you soon, Al. »

    Il n’eut pas besoin d’appuyer sur le mot « soon » pour laisser Allen comprendre que l’expression employée n’avait pas été qu’une simple formule de politesse. Kelian l’attendrait bientôt, ne le laisserait pas perdre son temps avant qu’il n’eut le temps de terminer le travail qu’il venait de lui confier.

    Fourrant à nouveau ses mains nues dans les poches de son pantalon, Kelian tourna alors les talons, engendrant de sa gracieuse démarche son chemin vers son bureau, là où des tonnes de papiers l’attendaient. S’il avait pu, il aurait poussé un soupir de découragement. Le soupir se perdit toutefois, son visage restant définitivement fermé à ses émotions. Bientôt, il disparut au bout du couloir, se confondant parmi ces domestiques qui s’écartaient précautionneusement de son passage.



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MessageSujet: Re: A new fuc... annoying morning   A new fuc... annoying morning EmptyMer 1 Sep - 20:26

«See ya, chief,» répondit Allen avec un léger sourire, avant d’étouffer un nouveau bâillement. Le directeur de la section scientifique s’étira, ses yeux fermant dans le mouvement, avant de laisser ses bras retomber à ses côtés et laisser ses muscles se décontracter, sauf pour sa main qui tenait l’ordinateur portable de l’ancienne Leader des agents du chaos. Se sentant plutôt revigoré, le sang pompant dans ses veines à l’aide des puissants battements de son coeur dopé à l’adrénaline générée par l’excitation de la perspective d’un défi. Le portable sous le bras, Allen passa une main dans ses longs cheveux sombres, rangea les mèches qui lui tombaient dans le visage derrière une oreille et parti en sifflotant vers son appartement, rentrant le lieu qu’il avait quitté quelques minutes plus tôt à peine. Certains servants étaient toujours en train de ranger ses dégâts de plus tôt et Allen, dans sa bonne humeur, ne les remarqua pas particulièrement. Il les contourna, ignorant les regards apeurés et la tension qui se dégageait des pauvres gens, et se dirigea vers son bureau.

Allen n’aimait pas travailler avec d’autres gens dans son chemin, alors il avait demandé à Kelian à se faire installer du matériel scientifique de haut calibre et une salle de recherche dans son propre appartement. Pour ce faire, il avait fait démolir les murs de deux salles (respectivement un grand salon et une salle de loisirs) et s’était retrouvé avec une pièce de grande taille et d’utilité encore plus impressionnante.

La salle de travail d’Allen était un chaos qui reflétait bien sa personnalité au tempérament aussi imprévisible que la température. Un pan entier de l’un des murs latéraux, les plus grand, était couvert d’ordinateurs et d’engins électroniques fonctionnant 24 heures sur 24 afin de décoder, calculer et créer multiples applications, programmes ou virus. C’était ici qu’Allen avait créé son système de piratage des satellites et avait perfectionné maints engins utiles à l’organisation des Agents du Chaos. Au fond de la salle était installé un grand bureau de chêne couvert de papiers divers et coincé entres plusieurs classeurs débordant littéralement de documents. Une chaise imposante était installée devant le bureau, en chêne elle aussi.
L’un des autres murs était couvert de classeurs et le reste de l’espace sur ceux-ci était occupé par des bibliothèques croulantes sous des ouvrages de toutes sortes. Bien que cela ne soit pas su par bien des gens, Allen était un studieux lecteur, adorant lire de nouvelles idées et ayant lui-même écrit plusieurs théories dans des accès de bonne humeur et de volonté. Les livres étaient de toutes les tailles, toutes les couleurs et tous les âges.
Au centre complètement de la pièce se tenait une grande table à dessin couverte de plans, de schémas et de dessins étranges et mystérieux, tous couverts d’équations et de nombres sans fin. Certains des plans jonchaient par terre, oubliés, abandonnés ou simplement laissés de côté pour le temps présent. Le travail représenté par tous ces documents était immense. Allen n’était pas le chef de la section scientifique des Agents du Chaos sans raison. Qu’on le croie ou non, il travaillait habituellement comme un fou. Après tout, les chiffres étaient sa passion…

En entrant dans la pièce, Allen jeta un coup d’oeil à son plafond qui, entièrement vitré, permettait à la lumière naturelle d’entrer dans la salle. Au départ, le plafond avait été simplement fait de plâtre, de poutres et de métal, comme le reste du bâtiment, mais Allen l’avait fait changer. Il se sentait coincé dans les pièces sans fenêtres. Les travaux avaient duré longtemps, mais le résultat était hautement satisfaisant.

«Au travail,» murmura Allen à lui-même. Il alla porter l’ordinateur portable sur sa table de travail, sorti de la pièce pour aller se chercher une provision de nourriture à la cuisine, quelques oreilles au salon, une couverture et deux bouteilles d’eau. Il retourna à sa salle de travail, déposa ses choses dans un coin de la pièce et poussa sa table de travail (qu’il avait fait munir de roues pour être capable de la déplacer le moindrement). Ensuite, il entreprit de tasser la multitude de papiers qui traînaient dans un périmètre d’une dizaine de mètres de l’endroit où il avait décidé de s’installer. Il les laissa tomber en masse sur sa table à dessin. Il alla ensuite farfouiller dans ses classeurs, sortant du papier vierge, des crayons, des clefs USB, quelques CDs, des écouteurs et deux ou trois instruments étranges que seul lui savait comment utiliser, tous par rapport aux ordinateurs. En sifflotant joyeusement, il alla les déposer dans son coin dégagé. Il alla chercher une télécommande pour pouvoir ouvrir et fermer les lumières sans avoir à se lever et ensuite, avec un haussement d’épaules, retourna à la cuisine pour se prendre quelques bouteilles d’eau supplémentaires, une boîte de biscuits, une barre de chocolat et deux pommes. Ainsi armé, il retourna dans la salle de travail. Il déposa les aliments avec le reste de ses affaires, puis alla chercher l’ordinateur portable.

Assis sur un oreiller, la chemise ouverte et le chapeau au sol, les cheveux relevés pour éviter de le gêner dans son travail, Allen se craqua les jointures. Bientôt, la mélodie de ses doigts pianotant à toute vitesse sur le clavier de l’ordinateur se répercuta sur les murs de la grande pièce, la lumière provenant du plafond frappant sa forme assise et son sourire.


* * *

Les heures passèrent. La lumière déclina. Les lampes furent allumées. À côté du génie, le cœur des pommes et l’enveloppe de la barre de chocolat, ainsi que deux bouteilles vides, jonchaient le sol. Les doigts d’Allen volaient sur le clavier, s’arrêtaient, recommençaient. Maintenant torse nu, des pinces retenant ses mèches de cheveux rebelles et énervantes, le regard rivé sur l’écran lumineux, le scientifique était complètement prit dans son monde. Les derniers rayons de soleil disparurent de l’horizon, et la lumière du ciel disparut, lentement mais sûrement, alors qu’il travaillait.
* * *

L’aurore trouva Allen endormis. Après deux heures de sommeil réparateur, le chef du département scientifique se réveilla, se frotta les yeux, se gratta le cuir chevelu et se leva pour aller à la salle de bain en baillant. Il revint près d’une demi-heure plus tard, revigoré et plus frais. Il jeta ses détritus, se reprit de nouvelles bouteilles d’eau et quelques nouvelles pommes et retourna s’asseoir en baillant. Il s’étira, prit une plaque de liège dur qu’il utilisait pour ses croquis, écrit un peu, se frotta le menton en réfléchissant, reposa la plaque, remit le portable sur ses cuisses et recommença à taper. Après un certain temps, il enleva l’ordinateur qui lui chauffait douloureusement la peau sous ses pantalons, s’allongea sur le sol, roula sur le ventre, par-dessus les oreillers, se positionna devant l’engin électronique et continua à travailler.
* * *

Le matin passa, puis l’après-midi, mais Allen ne s’en rendit pas compte. Il fronçait maintenant les sourcils, les muscles de son visage contractés de contrariété, et réfléchissait à toute allure. L’attitude relaxée qu’il avait plus tôt s’était métamorphosée en une détermination intense. Le scientifique ne mangea que lorsqu’il commença à être étourdit par le manque d’eau et de nourriture. Quelque chose n’allait pas. Pas du tout. L’homme serra les dents et continua à travailler.
* * *

Vers deux heures du matin, Allen était assis devant le portable, le visage songeur, contemplant une possibilité qu’il n’avait pas encore envisagée. C’était impossible… Mais il n’y avait pas d’autres explications… Sans un mot ni un sourire, il réfléchit, considérant sa nouvelle théorie, sentant une étrange appréhension l’envahir à mesure que l’idée qu’il avait en tête s’éclaircissait.

* * *

Après sa nuit blanche, Allen finit par s’endormir, épuisé, mais se réveilla en sursaut après une heure. Il n’avait plus beaucoup de temps. Après une autre heure de travail, il se rendormit pour quelques minutes, puis se réveilla de nouveau en sursaut. Grognant, il se leva, ignorant ses muscles douloureux par son état stationnaire précédent, et marcha jusqu’à sa salle de bain. Après s’être soulagé, avoir pris une douche et s’être brossé les dents, il sortit de son armoire une petite bouteille. Il avala un comprimé de celle-ci et, quelques minutes plus tard, une dose d’adrénaline intense l’envahi. Il retourna travailler mais, cette fois-ci, délaissa le portable. Il se mit à créer de minuscules circuits électroniques d’une complexité étonnante, à la main, minutieusement. Le temps continua de s’écouler.
* * *

Les débris de diverses puces électroniques et d’objets aux formes et fonctions étranges se mirent à s’empiler autour de l’espace de travail d’Allen. Il essaya un nouvel engin, puis le jeta à bout de bras, au comble de la frustration. Il jeta un coup d’œil au ciel, puis soupira. Il attrapa une bouteille d’eau et en avala goulûment le contenu avant de la lancer au travers de la pièce avec un rugissement frustré. Il retomba ensuite assit lourdement, énervé, et regarda l’ordinateur portable de façon venimeuse. Bastard…
* * *

Allen se leva, au comble de la frustration. Le ciel nocturne extérieur était complètement noir. Il se pencha sur l’ordinateur de l’ancien chef, arracha les fils qui lui étaient connectés brusquement, en referma le couvercle d’un geste brusque et redressa le dos. Sans même se soucier du fait qu’il était à moitié nu, que ses cheveux étaient attachés de façon négligée, qu’il était nu pieds et qu’il n’avait pas mangé depuis un nombre d’heures beaucoup trop grand, il sortit de son atelier de travail en claquant la porte à en faire trembler les murs et sortit de ses appartements comme une tornade. Il avait rendez-vous avec Kelian et il voulait des explications.

Ce qu’il avait découvert ne lui plaisait pas.

Et ce qu’il n’avait pas pu découvrir le rendait plus frustré qu’il ne l’avait été depuis des années.

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